samedi 21 juillet 2018

Improvisade à Madiran


Le temps s'annonçait plus que maussade dans le grand sud-ouest, pluvieux en montagne, orageux au Pays-Basque et à peine mieux un peu plus vers le nord...Rien de bien réjouissant. Mais c'est sans compter sur l'envie irrépressible de faire un tour pour prendre un grand bol de plaisir à pleines brassées! Comme prendre son voilier et aller en pleine mer pour sentir le vent du large sur le visage!
Par un ciel gris tristesse donc, j'ai enfourché ma Bullet et direction le Nord du Béarn, pour un petit tour sur les routes du Madiran, dans les bordures du Gers, à travers côteaux, forêts et rase campagne.
Rien de bien grandiloquent à raconter sur ces terre de Basse Bigorre, sinon que j'ai roulé à l'aveuglette, sans itinéraire, au hasard des petites routes, un peu comme le vent me portait.
C'est d'ailleurs comme cela que l'on voit que la France est un grand pays. Je n'ai à peine quitté mon cher Béarn, tout juste, que je me retrouvais perdu au beau milieu de nul part, sur des routes pas ou peu indiquées, parfois à échouer dans une cour de ferme...
Ces contrées reculées ne sont pas envahies par les touristes. Vous pouvez rouler longtemps dans croiser grande foule, si ce n'est quelques tracteurs et autres voitures d'autochtones aux couleurs locales.
Les vignobles accrochés à leur coteaux succèdent aux forêts de chêne qui elles-même se disputent le terrain aux champs de maïs.
Dans cette absence d'exubérance, loin de la splendeur éclatante des Pyrénées, rien n'est plat pour autant. Ici, on a l'impression d'accéder à un monde sans fin, les chemins nous offrant de multiples possibilités de découvertes, parfois infructueuses car elles peuvent déboucher sur une impasse.
La petite perle du jour était la découverte de Castelnau-Rivière-Basse, petit village perché au sommet d'une colline, entre Vic-en-Bigorre et Air sur l'Adour.
Petit écrin de vieilles pierres aux ruelles étroites, ce petit recoin perdu au milieu du Madiranais invite à une halte, ce que d'ailleurs j'ai fait le temps de parcourir le lieu et d'admirer le paysage depuis un petit belvédère.
Voilà une balade qui m'aura permis de découvrir un arrière pays que l'on a coutume de délaisser. Il m'aura appris une fois de plus que c'est aussi dans le charme discret de ces vieux villages et de ces vallons timides, que l'on découvre des coins étonnants, un peu à l'image des bas de reliefs à demi-effacé de l'église de Marciac.
Ce petit viron le long des coteaux au beau milieu des champs de maïs s'est achevé sous une fine pluie. Malgré la menace de mauvais temps, j'en aurais bien profité, moi qui avait imaginé être obligé d'adopter une stratégie de repli. 
Si le temps le permet la semaine prochaine, ce sera un tour au Pays Basque!

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