mardi 25 septembre 2018

Tour et détours dans les Hautes-Pyrénées

septembre 25, 2018 0
Ce matin le temps est aux lumières mystérieuses. Un soleil blafard perce à peine les brumes de cette fin d'été en Béarn. J'affectionne particulièrement ce temps où la lumière n'est pas franche, mais tamisée et filtrée. Les paysages prennent un relief tout particulier. Alors que les vallons aux alentours arborent un magnifique modelé, cette lumière révèle les plus subtiles demi-teintes.
Cette ambiance est celle d'un monde qui reprend son cours après la pause estivale et où le temps entame son lent déclin vers la basse saison. Brin de nostalgie pour cet été qui s'en va. Je me sens d'ailleurs un brin décalé en prenant ma moto pour une balade alors que tout le monde part au boulot.
C'est pourtant jour de fête, comme tous ceux qui me donne de profiter des petites routes de ma région au guidon de ma monture. Ces jours-là, on les imagine et on les attend pour leur lot d'exaltation et de découvertes. Cette route des cols ne vas pas me décevoir.
J'ai de la route en perspective, mais comme à mon habitude je m'attarde, j'observe et m'émerveille alors que ces paysages défilent sous mes yeux. Je m'arrête ici et là pour prendre des photos. Ce ne sera pas avec mon appareil photo habituel qui est provisoirement hors service, mais avec mon téléphone portable. Je m'en contenterai pour illustrer mon récit de quelques modestes clichés.
Depuis Pau je traverse la Basse Bigorres jusqu'à ma première destination, Saint Lary. Les brumes d'épaississent et les formes deviennent fantomatiques.
Même bien couvert, il me tardent de retrouver le soleil que sens presque à portée de main, tant il effleure ces brumes dans ces basses altitudes. La route est bordée de champs de maïs par de petites routes de campagne. Depuis Tarbes en direction de Lannemezan, la route devient particulière réjouissante. Vallonnée, vironeuse et étroite, passant par des sous-bois humides. Je bifurque à Capverne en direction du coeur des Pyrénées et Saint Lary en faisant escale à Loudenvielle et son petit lac encore un peu fréquenté en cette période.
J'y croise une bande d’hurluberlus retraités juchés sur de vieux scooters des années 60, des Rumi. Ils sont en reconnaissance pour leur club basé en Corrèze...; je les croiserai à nouveau à Saint Lary, au sommet du Col d'Aspin et jusqu'à Saint Marie de Campan. C'est fou ce que ce genre d'expérience du deux-roues peut procurer comme émotions.
La remontée du Col d'Azet vers Saint Lary se fait sous une brume épaisse. Comme il est de coutume sur nos routes de Pyrénées, j'y croise des vaches en liberté. C'est à se demander qui entre sur le territoire de l'autre! Dans tous les cas, les conditions de visibilité et leurs réactions imprévisibles incitent à la prudence. 
A la descente, la visibilité est légèrement meilleures mais les montagnes alentour gardent un caractère sévère.
Arrivé à Saint Lary, je prends la direction de l'Espagne pur bifurquer quelques kilomètres plus loin vers la route des lacs.
A l'amorce de cette petite route escarpée et très étroite, la montagne montre un tout autre visage. Ayant quitté sa mine triste, elle se fait désormais accueillante.
La nature a ceci d'extraordinaire, que d'un instant à l'autre, elle peut être belle et lumineuse dans la splendeur des rayons du jour, et devenir l'instant d'après lugubre voire menaçante à l'approche d'un orage. Il est d'ailleurs sage de pouvoir retrouver les instincts des hommes primitifs et de savoir lire, dans la montée soudaine des brumes, l'arrivée probable d'une tempête. La nature est plus forte que l'homme et il n'est pas de plus grand courage que rebrousser chemin.
Entre cirques et petits lac aux eaux bleues lagon, le spectacle valait ce détour. L'une des routes s'achève sur une impasse.J'y ferai halte avant de faire demi-tour et de repartir vers Saint Lary pour prendre a direction du Col d'Aspin.
Dès l'ascension de ce col, c'est le retour dans la grisaille. Elle sera ma compagne jusqu'aux portes du Béarn. C'est la raison pour laquelle, je prends la direction de Bagnères de Bigorre plutôt que le celle du Tourmalet et du Soulor.
Après une visite amicale (incontournable) de l'équipe de Moto Passion 65 à Bagnères, je repars vers Lourdes, puis après Lourdes, via la route de Saint Pé et un petit détour - la route du Calvaire - qui n'en sera pas un pour moi vu la beauté des paysages.

mardi 11 septembre 2018

Rêve de motard

septembre 11, 2018 0

Les images et les sensations défilent dans la tête. Émotions brutes des virées gravées comme des sons sur un disque microsillons. La machine à mémoire démarre. Les Images vécues mélangées à l'imaginaire sont lointaines et floues puis les détails apparaissent peu à peu. 
Les paysages se succèdent et la moto enchaîne les lacets. Son moteur gronde et son écho retentit au passage d'une ruelle d'un village. Un habitant se retourne à notre arrivée le visage aussitôt éclairé puis retourne à ses occupations. Il semble trouver à notre équipage quelque chose d'insolite et de beau à la fois. 
Un homme et sa moto au milieu de nul part. Image romanesque des temps anciens. Des landes succédant aux forêts, puis un modeste hameau et son église solitaire. Un tympan aux bas reliefs lissés par le temps et une vieille porte en désignent l'entrée. A l'intérieur, de vieux bancs et au fond son autel dans la pénombre. Quelques raies de lumière s'échappent des vitraux. J'imagine les hommes qui au fil des siècles s'y sont recueillis. Les traces laissées par leur passage sont comme des prières qui à jamais marquent les lieux. Je reste un instant assis là comme absorbé puis poursuis ma route le nez au vent et les yeux écarquillés. Je saisis l'instant à pleines brassées tandis que la moto avance d'un pas lent. 
Sur cette machine, je m'imagine à cheval vagabondant d'une route étroite à une autre. 
Une croix en pierre aux inscriptions à demi-effacées est postée à la croisée de plusieurs directions Je ne sais vers où me diriger car chacune est une invitation à la découverte. Qui sait ce qui peut se dévoiler au détour du prochain virage? 
Celle de droite a finalement ma préférence car elle semble se diriger vers ce qui paraît être un prieuré donnant sur un belvédère. 
Le petit raidillon qui se fait chemin donne sur un pré d'une herbe jaunie par la chaleur. Ce pré grimpe et en haute de cette butte une croix faisant face une église fermée. J'y laisse là ma moto et quitte casque et blouson. Le paysage s'y déploie de manière grandiose tandis que je m'assois sur une margelle. Instant d'éternité et de silence. Cette sensation de vider mon trop plein. Le lieux possède une rare intensité et il m'est difficile de m'y soustraire. Je pourrais y rester là jusqu'à la nuit tombée, gisant face au ciel et y contempler la voûte étoilée. Là immobile, je laisserais les nuages défiler au dessus de ma tête et finirais par sombrer par un profond sommeil car rien ne semble pouvoir perturber cette quiétude. 
La lecture du disque s'achève pourtant, les images se dissipent brusquement tandis que je reviens à la réalité. 
Il n'y a pas meilleur moyen de vivre sa vie que de la vivre à demi-rêve. Le rêve à fleur de peau. Les pieds bien ancrés au sol mais l'esprit libre, on peut voyager loin mais il faut nourrir son imaginaire et sortir des autoroutes de la vie. Le choix de la monture est crucial.
La mienne attend patiemment dans le garage. Le coup de kick qui la ranimera bientôt sera comme la clef tournée dans une boite à rêve. Ce sera alors à nouveau le temps d'une autre aventure. Sans doute à côtoyer les géants des Pyrénées et faire une autre moisson de merveilles. Sur un pareil véhicule et dans de telles étendues, il n'y a pas de saison pour cela. Ici bas ou en haut des cols, la splendeur ne demande qu'à être cueillie. Il suffit d'ouvrir la porte de son garage et de quitter le confort de son foyer. Ni chaleur pesante ni frima engourdissant pour vous décourager. Le premier pas ne  me coûte pas puisque je sais qu'il me conduira d'un pas de velours vers un de ces lieux qu'il me reste à découvrir. 

mercredi 5 septembre 2018

Transhumance estivale

septembre 05, 2018 0

Au guidon de ma belle, j'étais résolu à vivre quelque chose de différent des sorties que je faisais habituellement dans mes chères Pyrénées ou sur la Côte Basque. Certes ma région n'a, et de loin, pas livré tous ses secrets ni ses charmes, mais l'envie d'aller plus loin m'avais progressivement pris.
Aussi, les vacances familiales à destination de la Lozère était pour moi l'occasion de vivre cette nouvelle expérience. Je décidai donc de prendre la route pour rejoindre mes proches par des détours savamment choisis en Dordogne, Lot, Aveyron, sud Cantal et Haute-Lozère. 
Ce mercredi 15 août, le départ était lancé.
La journée s'annonçait couverte et le ciel n'a pas menti à sa promesse puisque les nuages étaient bien accrochés tandis que je pris à la route pour ce petit périple dans la haute Aquitaine, à destination du Périgord, la première étape de mon trip.
Je m'étais vêtu en conséquence : collants de ski et pulls sous mon cuir et je ne l'ai d'ailleurs pas regretté.
En cette heure matinale, les vallées et routes en sous-bois était plongées dans l'obscurité, mais rapidement je vis les premières lueurs du jour alors que j'abordai les grandes lignes droites entre Garlin et Aire sur l'Adour.
Je traversai ensuite les villages du Gers et du Lot et Garonne, Nogaro, Eauze, Condom..., dans la douce lumière du matin, encore plongés dans un profond sommeil.
Puis halte à Roquefort à proximité d'Agen pour une petite pause, rapidement rejoint par deux lévriers mi-curieux mi-craintifs et amateurs de mes gâteaux.
Depuis Agen, je pris alors la route de Bergerac puis du Bugue, par une petite route au creux d'une vallée étroite et sinueuse.
Quel sentiment de liberté quand on peut partir loin de chez soi en transportant son toit et tout le nécessaire de la vie quotidienne. On roule tout son saoul, tout imprégné des merveilles vécues, puis on se pose pour la nuit. On recréé chaque soir son petit monde, laissant derrière soi quelques traces de notre passage, que les jours suivants se chargeront d'effacer. Une vraie liberté, pas celle à mon sens de ces énormes campings-car tous plus imposants les uns que les autres que je croise sur les routes. Leurs occupants pensant sans doute pouvoir vivre un vrai dépaysement en étant équipés d'une TV et de leur four à chaleur tournante...
Aussi, c'est à proximité du Bugue que je fis escale dans ma famille et ne reprendrai la route que le surlendemain, par un temps couvert mais doux.
Depuis là, je longeai la Vallée de la Dordogne, en traversant un chapelet de petits villages et hauts lieux du tourisme de masse dont regorge la région, Saint Cyprien, Château de Milande, Château de Castelnaud-La Chapelle, Beynac, La Roque Gageac, Domme..
En cette seconde quinzaine d'août, le tourisme s'apparente toujours à un flot impétueux. La région sait particulièrement bien attirer les visiteurs, trop à mon goût, au risque de transformer les villages aux ressources historiques indéniables, en parc d'attraction. Tout ce qui est présenté comme des richesses historiques, est figé et sans âme.
En quittant cette vallée encombrée pour grimper sur le Grand Causse du Lot, je changeai d'atmosphère et atteignis un monde de calcaire, de douce verdure et de vastes étendues paisibles.
Le regard se porte loin et l'esprit s'apaise dans le silence de ces landes intimes. Les routes sont bordées de murets en pierre sèche, signe d'une activité humaine qui se fond dans les paysages environnants. Chaque vallon est une invitation à rouler lentement pour m'imprégner de l'instant.
Ici le charme des villages opère si l'on met de côté les grands sites comme Rocamadour qui concentre toute l'attention des visiteurs.

J'y passai d'ailleurs et m'y arrêtai. Le temps de consulter ma carte routière, je fus accosté par une jeune femme Autrichienne dont le regard à été accroché par ma monture. Nous discutâmes quelques minutes avant de reprendre la route en direction de Figeac.

Depuis là, je me dirigeai vers la vallée de l'Aveyron et me pris un bel orage à Decazeville avant de m'abriter tant bien que mal sous un chêne.
A la faveur d'une accalmie, je poursuivis ma route vers Entraygues et les Gorges de la Truyère où j'espérai trouver un lieu de bivouac et faire un feu pour sécher mes vêtements trempés. Ce ne sera pas chose aisée car la vallée est profonde et n'offre pas de possibilité de s'installer. Je décidai donc de m'élever et pris une route grimpant et serpentant en imaginant qu'elle me mène sur les hauts pâturages que j'entrevis depuis la vallée.

Ayant gagné ces hauts plateaux, un panorama d'immenses pâturages s'offrit à mes yeux. L'endroit ne se prêtait manifestement pas au bivouac. Je pressentai des difficultés à trouver un endroit à l'abri du regard.
C'était une gageure de chercher à bivouaquer dans un environnement où l'homme est partout et où le moindre mètre carré est consacré à l'élevage. Pourtant, en sillonnant les petites routes enchanteresses, baignées d'une douce lumière filtrante d'après orage, j'aperçevai un petit chemin herbeux entre deux champs investis par des troupeaux de vaches.
J'entrepris de l'emprunter sans certitude de pouvoir aller très loin, ma monture n'étant pas un trail alors que la piste devenait de plus en plus chaotique, avec ses ornières et sa caillasse.
Cette piste se révèla salutaire puisqu'au bout de 200 mètres je fus conduit finalement dans un pré désert et sans autre accès. L'endroit était idéal pour y passer la nuit, sans risque d'être vu.

Je pensai pouvoir bivouaquer sous les arbres sans avoir à planter ma tente d'autant que le ciel semblait vouloir revenir à plus de clémence. Les cieux m'ont même gratifié d'un magnifique coucher de soleil. J'allumai donc un feu pour faire sécher mes affaires, mais c'était sans compter sur les sauts d'humeur de Dame Nature qui m'infligea un nouvel orage, aussi dru que le premier et qui m'obligea, en toute hâte, à dresser ma tente et de m'y réfugier en attendant une accalmie.
C'est dans ces moments, dans la simplicité de ce gîte improvisé, que chaque chose prend une valeur singulière. Après une journée remplie des beautés vécues, les flammes qui vous réchauffent, les quelques humbles denrées qui vous nourrissent et le couvert de votre toit de fortune, tout ceci rassérène l'esprit bien plus qu'un quatre étoiles.
Au coin du feu que je parvins à ranimer, je commencer à coucher sur papier mes impressions de la journée.
Le lendemain, réveil à 7 heures dans une atmosphère d'automne après une nuit de tintamarre à cause de la pluie battante sur la toile de ma tente. Je m'interrogeai d'ailleurs à l'état du chemin que j'allais être obligé de reprendre pour regagner la route et craignais qu'il ne soit gorgé d'eau et que les ornières ne se soient transformées en bourbiers. Il n'en fut rien et je pu reprendre ma route après des préparatifs rapides, alors qu'un brouillard épais m'enveloppait.
Les brumes se dissipèrent peu à peu. Il régnait en ce lieu et en cet instant une atmosphère de premier matin du monde.
Tout en sillonnant ces petites routes, je guettai le moment où le soleil allait percer ce couvercle de brouillard. Je tournai et virai dans la campagne paisible pour trouver un point de vue à immortaliser avant de redescendre dans la vallée pour reprendre ma route vers Entraygues.
Dans cette vallée encaissée et humide, je fis halte pour consulter ma carte lorsque je vis soudain passer en sens inverse une bande de joyeux drilles le sourire jusqu'aux oreilles chevauchant des mobylettes tout moteurs bourdonnants.

Après Entraygues, où je fis une pause café, je poursuivis ma route dans les Gorges de la Truyère qui, à ma grande déception, n'offrent que peu de dégagements et de points de vue sur la rivière.
Je décidai de prendre la route de l'Aubrac, en bifurquant vers Saint Amans des Cots.
La route serpenta de manière abruptes à travers une forêt de châtaigners avant d'atteindre un plateau qui ouvrait le regard.
L'immensité de ce plateau était impressionnante. Le regard s'y perdait. Ma monture enroulait cette route qui semblait interminable. Chaque virage offrait un paysage plus beau que le précédent. Pour autant, la fraîcheur rendait l'avancée de plus en plus inconfortable et m'obligea à faire un arrêt le temps de passer un collant de ski et une épaisseur supplémentaire de pull.
L'odorat n'est d'ailleurs pas en reste puisque les bruyères et genêts, partout présents sur ces landes, exhalaient un parfum presque entêtant. En passant en Lozère, le plateau arborait ces gros blocs de granit comme posés négligemment dans la prairie.
Ces étendues mériteraient qu'on s'y arrête, qu'on les sillonne de long en large, qu'on en visite ses villages et hameaux, mais le temps me manquait et me suis contenté de les traverser en direction de Marvejols, porte des Cévennes.

Puis, en descendant vers Marvejols, les températures gagnèrent quelques degrés et les paysages se firent plus méditerranéens avec des châtaigniers et des chênes verts.
La route qui me conduisait vers Saint Enimie était une vraie merveille par ses paysages et par le plaisir de conduire au guidon de ma monture. Tout au long de ce trip solitaire, ma Bullet s'est révélée être un parfait compagnon de voyage, forte en sensations de pilotage, un comportement routier sans faille, agile et confortable. Sur ce petit cheval, les sensations sont à fleur de peau, émotions simples et authentiques sans fioriture ni superflu. A l'image de ce j'aurai vécu jusqu'ici, l'arrivée dans les Gorges du Tarn était une splendeur et ressenti comme l'apothéose d'un superbe voyage.
C'était le terme de mon road trip en solo, périple que je poursuivis en famille dans les jours suivants.
La région m'offrit d'autres occasions émerveillement.


Les gorges du Tarn donne accès à une quantité de magnifiques sites naturels particulièrement préservés, tels que le Causse Méjean. Le contemplatif ou le marcheur en quête d'intétiorité saura apprécier la sobriété de ses reliefs et la solitude de ses étendues. Cette austérité fait fuir le monde.

A quelques encablures vers le nord-est, la Lozère garde l'un de ses plus beau joyaux, le mont Finiels aux couleurs Écossaises. Austérité et profondeur sont les mots qui me viennent à l'esprit lorsqu'on rend visite à ces montagnes vallonnées. Un air du bout du monde, un monde presque oublié des hommes tant on ressent la rudesse de ces reliefs et de sa végétation. Nul mont orgueilleux ni lac miroitant venant poindre à l'horizon. Les routes s'emprunte ici avec une sorte de recueillement car la beauté ne s'y révèle que dans le silence, les parfums et les couleurs.
La descente se fera par le versant nord, beaucoup moins accueillant que l'autre versant (Pont de Montvert) et le retour se fera par le château de Tournel puis le Causse de Sauveterre.
 
Le lendemain, départ pour l'Albigeois par Millau et Saint Affrique. Voilà un équipage des plus insolite. Une voiture familiale chargée à bloc et une moto hors d'âge qui la précède comme pour lui ouvrir la route. C'est ainsi que nous fîmes route vers le sud-ouest.
La région d'Albi n'offrait pas de paysages attrayant, si ce n'est en remontant vers le Tarn et Garonne ou en descendant vers les Montagnes Noires. La ville d'Albi en revanche, dont les couleurs sont typiques de la région, est particulièrement belle. Sa cathédrale vaut largement ce détour. Cette cathédrale, qui n'invite certes pas au même recueillement d'une petite chapelle isolée, est une merveille architecturale et artistique. L'apaisement de l'âme, se sera pour plus tard, dans les petits prieurés aux murs nus.
Puis sur le chemin du retour vers Cahors, escales par Cordes sur Ciel, un magnifique village médiéval, Castelnau de Lévis, Saint Antonin Noble Val et Caylus. .


Enfin depuis Cahors, direction le Lot et Garonne pour une visite du Chateau de Bonnaguil, près de Fumel.
Retour au bercail après 8 départements traversés et 1600 kms parcourus au guidon de ma Belle. Une belle expérience personnelle qui en appellera d'autres sur nos routes de France et d'ailleurs. 
Ce voyage aux allures incongrues préfigure je pense mes futures transhumances estivales, la vie n'offrant généralement que peu de moyen de faire un road trip en moto. Peut-être la Bretagne l'an prochain, ce qui donnera l'occasion de traverser la France. De joyeuses découvertes et rencontres en perspectives sur le chemin!